Le plus difficile pour moi a été de voir mon corps se détériorer si rapidement. J’ai énormément souffert physiquement à travers l’évolution de la maladie, mais le fait de voir mes doigts et mes mains devenir croches, mes pieds se déformer et mon visage devenir très enflé suite à la prise de corticostéroïdes – un médicament immunosuppresseur (cortisone) – a été encore plus difficile psychologiquement à vivre que la douleur physique.
Imaginez la panique que je ressentais à constater la dégradation rapide de toutes mes articulations. Mes handicaps devenaient de plus en plus importants, jusqu’à m’empêcher de travailler ou même de marcher, me retrouvant souvent alité pendant plusieurs jours aux prises avec des crises inflammatoires fréquentes et extrêmement douloureuses.
Les médecins m’ont annoncé tout bonnement que je ferais mieux de me faire à l’idée de passer le reste de mes jours en fauteuil roulant.
Accepter mon sort, ou même essayer de comprendre ce que mon corps et l’univers essayaient de me communiquer, n’étaient pas des options que j’envisageais à cette époque de ma vie.
Âgé de 20 ans, je ne voulais rien changer à mon style de vie. De toute façon je ne faisais pas encore le lien entre mon état de santé et les stress que je faisais subir à mon corps sans répit : cigarettes, alcool, drogues, alimentation extrêmement acidifiante et manque de sommeil ne faisaient qu’intensifier les crises et la progression de la maladie.
La prise de pilules, deux à trois fois par jour, ainsi que les injections de cortisone aux genoux, aux chevilles, et aux coudes, me confortaient dans le déni et m’évitaient de prendre conscience de ce qui m’arrivait vraiment. Je ne voulais pas avoir à changer et, surtout, je ne voulais pas être différent. Je voyais la maladie comme l’ennemi suprême voulant absolument me détruire. Je devais me battre, je devais gagner. Me battre contre quoi, contre qui, contre moi-même? J’étais mon propre ennemi, c’était un combat perdu d’avance. J’ai choisi de placer toute ma confiance entre les mains des médecins et d’essayer de supprimer les symptômes de la maladie avec la prise de médicaments toujours plus puissants et nocifs pour mes organes, comme les anti-inflammatoires, la cortisone et le méthotrexate, une forme de chimiothérapie en comprimé. Même si fondamentalement je savais très bien que la médecine n’avait aucun remède pour moi, j’ai choisi de faire l’autruche et de fermer les yeux devant l’évidence. J’étais devenu un zombi, toujours fatigué, jamais complètement réveillé, les yeux extrêmement cernés, la peau d’un teint grisâtre, le corps boursoufflé et l’esprit embrouillé comme si j’avais trop bu la veille.
Je me souviens un jour avoir fait l’inventaire de mes médicaments pour constater que je prenais jusqu’à dix-huit comprimés par jour. Plusieurs de ces médicaments étaient prescrit pour essayer de contrer les effets secondaires d’autres médicaments.
Je devais aussi prendre des médicaments et des suppléments pour mes os, la cortisone acidifiant et déminéralisant le corps radicalement. À l’âge de 25 ans, j’étais atteint d’ostéoporose très avancée. Mes os ressemblaient à ceux d’un vieillard.
Je savais très bien au fond de moi que cette voie n’était pas la solution et que ça ne pouvait durer éternellement, la médecine allopathique n’ayant aucune autre option à m’offrir, je me suis retrouvé au pied du mur et je devais réagir et trouver ma propre médecine.
De plus en plus malade, j’étais complètement épuisé et découragé. La mort occupait constamment mes pensées. Ma vie était devenue un enfer. Je ne sais pas où j’ai puisé l’énergie nécessaire pour continuer à vivre. Je comprends aujourd’hui que, pour m’ouvrir à ce que la vie me réservait, je devais atteindre le précipice, l’endroit où il n’y a plus d’issu possible.
Le temps était venu de choisir. J’étais maintenant prêt à m’ouvrir au changement. J’ai choisi la vie, prêt a tout essayer pour vivre et c’est là que la vie ma donné des options.
Mon père me proposa un séjour dans un centre de santé où l’on jeûnait sur une période de 11 jours, avec des irrigations coloniques au quotidien. Un de ses amis avait guéri un cancer de la prostate avec des périodes de jeûne, jumelées à un mode de vie sain qui incluait le végétarisme et la méditation.
Cette expérience m’a complètement transformé. Après seulement une semaine de jeûne à la limonade – composée d’eau, de jus de citron et de sirop d’érable – je sentais et voyais mon corps reprendre vie. Je reprenais mon énergie vitale, une sensation que j’avais oublié dans mon corps. Mes articulations étaient de moins en moins douloureuses. Mon visage avait repris sa couleur et avait complètement désenflé.
Après le programme de 11 jours de cure recommandé par le centre de santé, j’avais enfin retrouvé mes esprits. Mes pensées étaient maintenant d’une clarté exceptionnelle. Je me sentais tellement bien que j’ai décidé de prolonger le jeûne à la maison.
J’ai jeûné pendant 21 jours consécutifs. Ce fut une expérience mystique et très révélatrice. Je venais de découvrir une façon de me guérir. Je sentais une toute autre connexion avec mon corps physique, mais ce que le jeûne m’apporta de plus précieux est l’ouverture à ma spiritualité. Je comprenais maintenant que je devais soigner mon âme avant tout.
Que je devais faire la paix avec mon passé pour pouvoir être en paix avec le moment présent.
Je venais de lever le rideau sur ma vie. Je prenais maintenant responsabilité pour ma santé et ma vie en général. Je ne pouvais plus retourner en arrière et continuer à faire l’autruche, être la victime et faire porter le blâme sur autrui pour mon malheur.
Je venais de choisir la voie de la guérison à tous les niveaux.
juillet 29, 2013 à 10:20
Merci Steve bonne idée de partager ton expérience!
juillet 29, 2013 à 10:58
Wow, c’est toujours impressionnant de lire un témoignage aussi véritable et proche de la nature même de la vie.
Je vie une situation similaire mais moins intense qui me permet de comprendre VRAIMENT ce que tu vies et à véçu. J’ai une maladie neurologique douloureuse et incomprise par la médecine traditionnel qui m’empêche de marcher depuis 6 mois et je ne sais pas si je vais remarcher un jours. Je ne travaille plus, je ne marche plus… et j’ai mal, un enfer quoi! Plus rien n’est comme avant. Comme tu as dis, l’ennemis devient nous, notre mental qui nous attires constamment vers la mort et à abandonner.
Je suis très content que tu aies découvert le jeûne. J’en aie fait un l’année passé pour des problèmes articulaires (tennis elbow) pendant 14 jours et ça m’a beaucoup aider à plusieurs niveaux. C’est la meilleure méthode que je connaisses pour guérir. C’est tellement simple et naturelle. Le jeûne guérit beaucoup mais pas tout. Je ne crois pas qu’il puisse m’aider dans mon cas, mais je garde cette carte secrète en dernier recours…
Bonne chance! 🙂
août 1, 2013 à 8:54
Bonjour Pierre,
Je suis content d’apprendre que vous avez découvert les bienfaits du jeûne.
Quand vous dites que le jeûne ne guérit pas tout, vous avez raison.
Par contre, je considère le jeûne comme une étape très importante de la guérison.
Il permet au corps de concentrer ses énergies là où il en a le plus besoin pour guérir.
Mais encore plus important une fois la détox entamée, c’est la suite…
Je ne connais pas votre cheminement, et où vous êtes rendu dans la compréhension de votre maladie.
Peut être avez vous déjà changé votre régime alimentaire et fait des recherches sur les maladies neurologiques.
Si cela vous intéresse, j’aimerais beaucoup essayer de vous aider.
J’ai fait quelques recherches dernièrement à propos des maladies qui affectent le système neurologique.
Des maladies que je considère de très près dans la famille des maladies auto-immune.
La sclérose en plaque, le parkinson, l’alzheimer son toutes des maladies neurologiques, mais avec des symptômes différents, c’est tout.
Pourquoi soudainement sur certaines sphères, les neurones cessent-elles de communiquer ensemble?
Les neurones se nourrissent du sucre qui circule dans le sang.
Pour une raison encore inconnue par la science, il semble que soudainement les neurones ne reconnaissent plus les sucres comme un aliment. N’aillant plus de quoi se nourrir, elles s’atrophient et cessent de communiquer ensemble.
Je ne sais pas à quelle maladie vous pouvez associer le plus vos symptômes.
Une chose est certaine, c’est que la guérison est possible! J’espère que vous y croyez.
J’ai une amie atteinte de sclérose en plaque et un oncle que souffre de Parkinson très avancé.
Deux maladies neurologiques considérées comme incurable par la médecine.
Mon amie qui a été diagnostiqué de la sclérose en plaque a choisi une approche naturelle pour se soigner.
Elle a complètement changé son alimentation en éliminent les produits laitiers, sous toutes formes.
Les produits céréaliers aussi, la consommation de gluten crée une réaction auto-immune dans le corps.
À l’exception du riz, du quinoa et du sarrasin, qui ne contiennent pas de gluten.
Elle a aussi adopté un régime végétarien crudivore pour garder le PH sanguin le plus alcalin possible.
Les viandes, café, cola (sucre raffiné), farines sont extrêmement acidifiants pour notre corps.
Depuis, elle n’a plus de crises et ne prend aucun médicament, tout comme moi d’ailleurs qui a adopté le même régime de vie pour me soigner.
Je vous recommande d’adopter un régime que l’on appel hypotoxique.
Mon oncle a pour sa part commencé à consommer 2 à 3 cuillères d’huile de coconut vierge par jour. Une étude démontre que l’huile de noix de coco remplace les sucres qui nourrissent le système neurologique.
Plusieurs compagnies pharmaceutique essaient d’isoler la substance chimique dans l’huile de coco responsable de ce phénomène.
Après quelques temps, les neurones reprennent lentement la communication et les symptômes régressent.
Je ne sais pas du tout si cela pourrait s’appliquer dans votre cas, mais je crois vraiment que vous devriez essayer!
Je sais qu’il est très difficile d’accepter notre maladie à travers la douleur, mais il ne faut surtout pas se battre contre soi même.
La maladie n’est pas votre ennemi, elle fait parti de vous et elle veut votre bien.
Le corps cri au secours, aidez moi !
Soyez en paix avec ce qui vous arrive et la vie s’ouvrira à vous.
Gardez la foi Pierre et restez fort, vous êtes déjà guéri.
Je vous souhaite la meilleur des chances.
Vous êtes dans mes pensées.
Steve.