Toujours vivant

Par Steve Marier

Une question de perspective…

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Mon mal-a-dit.

 

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Est-ce que je me donne le droit à la guérison ?

Est-ce que je peux affirmer que je ne vais pas mourir d’une maladie du cœur?

La médecine me donnait six mois à vivre il y a bientôt de ça deux ans.

Je suis toujours parmi vous, ma santé est stable et je me sens plus vivant que jamais.

Pourquoi cette croyance que mon sursis doit venir d’autrui?

Que seuls ceux qui m’ont condamné ont le droit de véto sur ma maladie?

Qui sont ces gens à qui j’ai cédé tout mon pouvoir, celui de ma santé, de ma vie?

J’attends quoi? Que la médecine m’avoue qu’elle puisse s’être trompé?

Ou que la vie me prouve qu’elle est mystérieuse, imprévisible et même magique?

Lors de mon dernier rendez-vous avec mon médecin, j’ai ressenti un certain malaise de sa part, une gêne. Les rôles de pouvoir semblaient s’être inversés, je le sentais à la limite nerveux de me rencontrer.

Cet homme constate très bien que ma santé ne se détériore pas et que mes résultats sanguins son relativement bons. Il constate que j’ai encore très bonne mine, pour un condamné à mort. Le sujet en est devenu tabou, jamais un mot à propos de l’amyloïde du cœur.

Le jour où les médecins m’ont annoncé que j’allais mourir, ils étaient tous assis là devant moi. Chacun était convaincu du traitement à suivre et de l’ordre dans lequel il fallait procéder.

Je n’avais pas un mot à dire, personne ne m’a demandé mon avis.

Mon docteur sait très bien que si j’avais accepté les traitements de chimiothérapie alors fortement proposés par lui et ses collègues cardiologues, je ne serais pas là assis dans son cabinet à lui faire face. La chimiothérapie est le seul traitement trouvé à ce jour pour ralentir la progression d’une amyloïdose, le tout en attente d’une transplantation cardiaque. Une opération qui, dans mon cas, n’aurait eu que 15% de chances de réussite, selon les statistiques.

J’ai refusé tout traitement!

La consternation sur leurs visages en disait long, l’air était à couper au couteau. Ils croyaient tous avoir mal entendu, où plutôt que c’était moi qui avais mal entendu.

« Vous n’avez pas le choix, sinon vous allez mourir! »

Ma réponse fut claire : « Oui!  J’ai le choix, le droit de choisir, c’est mon corps, c’est ma vie à moi! » Je me réappropriais ce que j’avais cédé depuis les tout débuts de la maladie. Jamais, dans le passé, l’univers, mon intuition, la vie ou Dieu ne m’avait confirmé si puissamment que le choix était mien et qu’il était sans équivoque le bon.

Un sentiment de paix intérieur m’a soudainement envahi et immédiatement j’ai ressenti que quoi qu’il m’arrive, je faisais le bon choix. Cela revient encore et toujours à reprendre entière responsabilité pour notre santé.

Pendant près de 20 ans, j’ai délaissé et placé tout mon pouvoir entre les mains de la médecine et de différents thérapeutes. Je n’envisageais pas pouvoir détenir en moi les capacités de guérison. Je cherchais partout les réponses à mon mal, sauf en moi!

C’est notre pouvoir, la guérison nous appartient, personne ne peut choisir de guérir à notre place. Médecins, chirurgiens, naturopathes, chiropraticiens, ostéopathes, massothérapeutes, nutritionnistes, maîtres reïki ou autres… aucun d’entre eux ne peut nous guérir ou choisir pour nous.

Attention, je ne dis surtout pas que les médecins et les thérapeutes n’ont pas l’intention de guérison et qu’ils ne peuvent pas nous aider, soulager et nous guider vers la guérison. Au contraire, je suis extrêmement reconnaissant envers tous les thérapeutes qui ont partagé leurs connaissances à travers les années pour me venir en aide.

Ma qualité de vie et ma santé ont grandement été améliorées par les chirurgies à mes articulations. Sans l’expertise et toute l’énergie déployée par mes chirurgiens orthopédiques, il y a déjà longtemps que j’aurais perdu l’usage de mes jambes.

J’ai reçu aide et guidance de plusieurs thérapeutes en médecine alternative qui ont su semer en moi l’ouverture au changement. Je dis seulement que c’est nous qui possédons le choix de guérir. Et cela, peu importe les traitements ou le chemin choisi pour y arriver.

Il faut comprendre, ou plutôt se rappeler, que nous seuls possédons la réponse à nos afflictions. Je suis à l’écoute de mes intuitions, elles me guident et me permettent de faire les bons choix pour me soigner.

Notre corps nous communique ses besoins à travers les sensations, comme la faim, la soif, la fatigue, la douleur, l’inflammation, la fièvre etc. Les symptômes d’une maladie sont les cris d’alarme de notre corps. L’apparition des premiers symptômes n’est pas le début de la maladie, mais plutôt le début de la fin!

Notre corps est malade depuis déjà très longtemps avant que l’arthrite, l’arthrose ou les rhumatismes se manifestent dans nos articulations. Peu importe la maladie, on ne se réveille pas soudainement un matin diabétique ou atteint d’un cancer. Notre corps nous communique depuis déjà longtemps que nous sommes trop stressé, que nous ne faisons pas assez d’exercice physique.

Que nous buvons trop et que nous aurions dû cesser de fumer depuis déjà longtemps. Que nous avons un surplus de poids et que nous devrions apporter des changements à notre alimentation.

Nous savons tous instinctivement ce qui est bon ou mauvais pour notre santé. L’ADN de nos cellules est programmé et aspire sans relâche à guérir et retrouver la santé parfaite. Soyez à l’écoute de votre être, cessez de faire l’oreille sourde.

Il y a une raison, une logique et un message important qui résident dans la maladie et ses épreuves. Pendant trop longtemps, j’ai cru ne pas avoir le droit de guérir par choix. J’ai cru que seuls les médecins possédaient la légitimité de confirmer ma guérison.

Si je prends un médicament prescrit, c’est moi qui choisit de le prendre ou non. Personne ne m’oblige à subir une autre chirurgie à la hanche, le choix me revient  entièrement. Aujourd’hui, j’ai complètement repris mon pouvoir et j’affirme haut et fort que je suis guéri!

C’est par amour qu’univers, âme et corps choisissent de communiquer avec nous sous la forme de la maladie. La maladie est le choix de dernier recours pour le corps…soyez à l’écoute, à l’écoute  de vous!

Parce que notre corps est auto-guérisseur, et qu’à lui seul il sait exactement comment retrouver l’équilibre et la santé parfaite. Mais la guérison, la vraie guérison, est celle qui franchit le corps physique. Ne pas guérir physiquement de la maladie, et même en mourir, n’est pas un échec.

Si, à travers la maladie, nous avons appris à nous aimer à nous accepter pour qui nous sommes; Si, à travers les épreuves de la maladie, nous avons appris à être en paix avec notre destin et à ressentir l’unité avec tous, avec le tout;

Voilà la vraie guérison.

La maladie m’a ouvert les yeux, elle m’a reconnecté avec le divin, avec l’univers. Elle m’a enlevé la peur de mourir et surtout la peur de vivre! La maladie m’a libéré et amené à vivre à un niveau de conscience dont je n’aurais jamais soupçonner l’existence.

J’ai compris que je ne suis pas malade et que je ne peux pas mourir, parce que je suis énergie et donc éternel. Je crois aussi que, à un certain niveau, à partir d’une autre dimension, nous choisissons nos incarnations. Inconsciemment, à partir du monde spirituel, nous choisissons de vivre ces expériences dans ce monde physique, parce qu’elles sont nécessaires à notre évolution.

Carl Gustav Jung a écrit  » nous ne sommes pas là pour guérir de nos maladies, la maladie est là pour nous guérir ».

Nous sommes des êtres célestes d’une perfection absolue et inimaginable.

Des êtres spirituels venus vivre une expérience humaine.

Ayez confiance et ne doutez plus de cette puissance, de cette divinité qui nous habite.

Nous sommes déjà guéri de tout mal.

 

Amen.


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Ma renaissance

 

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Aujourd’hui, je vous invite à célébrer avec moi mon deuxième anniversaire.

Le 2 septembre est une date importante et significative pour moi.

Il y a deux ans, jour pour jour, les médecins m’annonçaient que mon cœur était atteint d’une maladie dégénérative.

On me donnait 6 mois, tout au plus un an à vivre.

Les deux années passées ont été vécues dans la plus grande gratitude.

Depuis ce jour, j’embrasse chaque journée qu’il m’est donné de vivre.

Vivre avec acceptation le moment présent est le cadeau le plus précieux que cette sentence m’a apporté.

Je célèbre ma renaissance et ma guérison à tous les niveaux.

Je vous invite à prendre conscience du cadeau qu’est la vie et à dire merci.

Rappelez-vous que nous et tous ceux que nous connaissons et avons connus pendant notre courte existence, allons un jour devoir quitter ce monde.

Mais d’ici là, soyons des êtres vibrant, rappelons-nous que nous faisons tous un avec le grand miracle de la vie.

 

Gracias a la vida!


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L’amour de soi.

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L’amour de soi

Depuis mon plus jeune âge, mon estime de moi était bâtie sur mon image physique.  Ma beauté était mon passe-partout. Jeune adolescent, j’avais toute l’attention désirée.  Grâce à mon charisme, personne ne me refusait son amitié. J’étais populaire, tout était basé sur l’égo et l’image. Aujourd’hui, je réalise à quel point je pouvais parfois être arrogant envers les autres et centré sur moi-même. Je me croyais tout permis parce que l’on me permettait pratiquement tout.  J’ai blessé plusieurs personnes en me croyant supérieur à eux et je demande pardon.

Je m’identifiais beaucoup avec mon apparence physique.  J’avais construit en elle toute ma confiance. C’est d’ailleurs pourquoi la maladie a été si difficile à accepter, j’avais vraiment l’impression de tout perdre en devenant handicapé.

Il est très tentant pour quiconque vivant avec la maladie de s’identifier à celle-ci.

Toute l’attention est dirigée sur nous et nos bobos.

Avant ma première opération à la hanche gauche, je me déplaçais à l’aide de béquilles canadiennes.

Partout où j’entrais, on m’ouvrait les portes.  Au restaurant et à la banque, je ne faisais pas la file.  À l’épicerie, on m’offrait toujours de transporter mes sacs.

Après un remplacement de la hanche et quelques mois de physiothérapie, j’ai pu marcher à nouveau.

Au début, avec une canne, mais rapidement, et pour la première fois depuis plusieurs années, je me déplaçais les mains libres.

Soudainement, j’étais devenu invisible.  J’étais redevenu comme tout le monde, je n’étais plus spécial.

J’ai réalisé que j’étais très attaché à toute cette attention dirigée vers moi et que j’en tirais plusieurs avantages.

Encore aujourd’hui, quand je me déplace à l’aide de mon fauteuil, je ressens l’attention dirigée vers moi.

Aujourd’hui, je sais très bien faire la différence entre recevoir et accepter l’aide dont j’ai besoin et la complaisance.

J’ai longtemps cru que pour être heureux, je devais être mince, musclé et à la dernière mode.

J’étais encore loin de comprendre que ma beauté et mon pouvoir résidaient à l’intérieur et que l’apparence physique est illusoire et éphémère.

Notre corps est un véhicule absolument incroyable et indispensable pendant notre courte incarnation sur cette planète et nous devons en prendre grand soin et le respecter en s’alimentant sainement et en restant actif.  Il ne faut cependant surtout pas tomber dans le piège dans lequel nous nous identifions seulement au physique.

Notre corps est seulement une partie de notre être vivant, nous sommes des êtres célestes avant tout, nous faisons un avec tous et chacun, avec l’univers tout entier.

Le corps est temporaire et fragile, notre âme, elle, est éternelle.

Pourquoi autant de gens ont recours à la chirurgie plastique ?   Pourquoi avoir si peur de vieillir et d’avoir des rides, de perdre des cheveux ou d’avoir des kilos en trop ?  Pourquoi se sentir menacé par autrui ?  Pourquoi avoir ce besoin de paraître fort et inébranlable ?  C’est parce que nous ne nous aimons pas dans notre totalité.  La clé est d’apprendre à vraiment s’aimer et s’accepter, que l’on soit gros, mince, grand, petit, noir ou blanc.  Aimer chaque partie de son corps, chaque membre, chaque organe, chaque cellule.  Apprendre à  s’accepter complètement.

Tout à changer pour moi le jour où j’ai enfin compris que pour m’aimer complètement, je devais avant tout aimer ma maladie et tous mes handicaps, réaliser que la maladie faisait ENTIÈREMENT partie de moi!

Le corps peut devenir une prison quand tout est dans l’apparence physique et matérielle. Parce que le physique ne satisfera jamais l’égo, il nous faut donc trouver autre chose pour combler le manque. Cette peur d’être différent et jugé par les autres existe par manque d’amour envers soi-même.

Nous ajoutons des accessoires à notre corps physique pour mieux paraître, pour ajouter à notre beauté, pour tenter de masquer notre âge et nos défauts.

Avec le recul, je réalise que, pendant des décennies, je ne m’aimais pas vraiment.

Jamais je n’aurais été capable d’affirmer que je m’aimais.

Aujourd’hui, malgré toutes les années de souffrance reliée à l’arthrite rhumatoïde et aux handicaps, malgré l’amyloïdose au cœur, cette épée de Damoclès qui menace d’emporter ma vie à chaque instant, je n’échangerais pas ma vie avec personne, PERSONNE !

J’ai appris à me connaître, ou plutôt, j’ai fait ma rencontre à travers la maladie.

J’aime qui je suis, je m’aime entièrement.

Nous devons apprendre à aimer notre corps pour ce qu’il est vraiment, des milliards de cellules et d’atomes en parfaite harmonie avec l’univers, qui vibrent à l’unisson.

Nous devons nous rappeler que nous sommes des êtres divins, des poussières d’étoiles.

De la conception à notre naissance, chaque instant de notre vie est un miracle, et ça, jusqu’à la mort où la magie se poursuit dans une autre dimension, car tout est parfait!

Nous sommes dieu et déesse.

Tout, absolument tout, commence par nous, par l’amour de soi.

Que ça soit pour sauver les ressources naturelles de la planète, pour éliminer les guerres et la famine dans ce monde, ou pour guérir!

Tout commence par l’amour de soi!


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CHOISIR LA VIE.

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Le plus difficile pour moi a été de voir mon corps se détériorer si rapidement.  J’ai énormément souffert physiquement à travers l’évolution de la maladie, mais le fait de voir mes doigts et mes mains devenir croches, mes pieds se déformer et mon visage devenir très enflé suite à la prise de corticostéroïdes – un médicament immunosuppresseur (cortisone) – a été encore plus difficile psychologiquement à vivre que la douleur physique.

Imaginez la panique que je ressentais à constater la dégradation rapide de toutes mes articulations.  Mes handicaps devenaient de plus en plus importants, jusqu’à m’empêcher de travailler ou même de marcher, me retrouvant souvent alité pendant plusieurs jours aux prises avec des crises inflammatoires fréquentes et extrêmement douloureuses.

Les médecins m’ont annoncé tout bonnement que je ferais mieux de me faire à l’idée de passer le reste de mes jours en fauteuil roulant.

Accepter mon sort, ou même essayer de comprendre ce que mon corps et l’univers essayaient de me communiquer, n’étaient pas des options que j’envisageais à cette époque de ma vie.

Âgé de 20 ans, je ne voulais rien changer à mon style de vie.  De toute façon je ne faisais pas encore le lien entre mon état de santé et les stress que je faisais subir à mon corps sans répit :  cigarettes, alcool, drogues, alimentation extrêmement acidifiante et manque de sommeil ne faisaient qu’intensifier les crises et la progression de la maladie.

La prise de pilules, deux à trois fois par jour, ainsi que les injections de cortisone aux genoux, aux chevilles, et aux coudes, me confortaient dans le déni et m’évitaient de prendre conscience de ce qui m’arrivait vraiment.  Je ne voulais pas avoir à changer et, surtout, je ne voulais pas être différent. Je voyais la maladie comme l’ennemi suprême voulant absolument me détruire.  Je devais me battre, je devais gagner.  Me battre contre quoi, contre qui, contre moi-même? J’étais mon propre ennemi, c’était un combat perdu d’avance. J’ai choisi de placer toute ma confiance entre les mains des médecins et d’essayer de supprimer les symptômes de la maladie avec la prise de médicaments toujours plus puissants et nocifs pour mes organes, comme les anti-inflammatoires, la cortisone et le méthotrexate, une forme de chimiothérapie en comprimé. Même si fondamentalement je savais très bien que la médecine n’avait aucun remède pour moi, j’ai choisi de faire l’autruche et de fermer les yeux devant l’évidence. J’étais devenu un zombi, toujours fatigué, jamais complètement réveillé, les yeux extrêmement cernés, la peau d’un teint grisâtre, le corps boursoufflé et l’esprit embrouillé comme si j’avais trop bu la veille.

Je me souviens un jour avoir fait l’inventaire de mes médicaments pour constater que je prenais jusqu’à dix-huit comprimés par jour.  Plusieurs de ces médicaments étaient prescrit pour essayer de contrer les effets secondaires d’autres médicaments.

Je devais aussi prendre des médicaments et des suppléments pour mes os, la cortisone acidifiant et déminéralisant le corps radicalement. À l’âge de 25 ans, j’étais atteint d’ostéoporose très avancée.  Mes os ressemblaient à ceux d’un vieillard.

Je savais très bien au fond de moi que cette voie n’était pas la solution et que ça ne pouvait durer éternellement, la médecine allopathique n’ayant aucune autre option à m’offrir, je me suis retrouvé au pied du mur et je devais réagir et trouver ma propre médecine.

De plus en plus malade, j’étais complètement épuisé et découragé.  La mort occupait constamment mes pensées.  Ma vie était devenue un enfer. Je ne sais pas où j’ai puisé l’énergie nécessaire pour continuer à vivre. Je comprends aujourd’hui que, pour m’ouvrir à ce que la vie me réservait, je devais atteindre le précipice, l’endroit où il n’y a plus d’issu possible.

Le temps était venu de choisir.  J’étais maintenant prêt à m’ouvrir au changement.  J’ai choisi la vie, prêt a tout essayer pour vivre et c’est là que la vie ma donné des options.

Mon père me proposa un séjour dans un centre de santé où l’on jeûnait sur une période de 11 jours, avec des irrigations coloniques au quotidien. Un de ses amis avait guéri un cancer de la prostate avec des périodes de jeûne, jumelées à un mode de vie sain qui incluait le végétarisme et la méditation.

Cette expérience m’a complètement transformé.  Après seulement une semaine de jeûne à la limonade – composée d’eau, de jus de citron et de sirop d’érable – je sentais et voyais mon corps reprendre vie.  Je reprenais mon énergie vitale, une sensation que j’avais oublié dans mon corps.  Mes articulations étaient de moins en moins douloureuses.  Mon visage avait repris sa couleur et avait complètement désenflé.

Après le programme de 11 jours de cure recommandé par le centre de santé, j’avais enfin retrouvé mes esprits.  Mes pensées étaient maintenant d’une clarté exceptionnelle.  Je me sentais tellement bien que j’ai décidé de prolonger le jeûne à la maison.

J’ai jeûné pendant 21 jours consécutifs.  Ce fut une expérience mystique et très révélatrice.  Je venais de découvrir une façon de me guérir.  Je sentais une toute autre connexion avec mon corps physique, mais ce que le jeûne m’apporta de plus précieux est l’ouverture à ma spiritualité.  Je comprenais maintenant que je devais soigner mon âme avant tout.

Que je devais faire la paix avec mon passé pour pouvoir être en paix avec le moment présent.

Je venais de lever le rideau sur ma vie.  Je prenais maintenant responsabilité pour ma santé et ma vie en général.  Je ne pouvais plus retourner en arrière et continuer à faire l’autruche, être la victime et faire porter le blâme sur autrui pour mon malheur.

Je venais de choisir la voie de la guérison à tous les niveaux.


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Pourquoi moi ?

IMG_1518      Pourquoi moi ?

Je me souviens avoir lu un petit recueil de témoignages pendant l’une de mes nombreuses et interminables hospitalisations en lien avec les crises d’inflammation chroniques dont j’ai souffert aux articulations. Un petit recueil de témoignages de gens pour qui la maladie, ou un accident, avait été une bénédiction et suite à laquelle leur vie avait été transformée pour le mieux.

Je n’y comprenais rien.  J’étais à des années lumière de comprendre comment une personne ayant perdu la vue suite à la maladie pouvait trouver la vie encore plus belle. Encore moins pouvais-je comprendre comment son handicap lui avait miraculeusement ouvert les yeux sur toute la beauté qui l’entourait.  La seule raison pour laquelle je continuais à lire ce livre était que, ayant déjà épuisé depuis longtemps ma réserve littéraire et ayant fouillé de fond en comble la minuscule bibliothèque de l’hôpital, ce livre m’avait paru de circonstance.

Une femme décrivait que c’était seulement après être devenue aveugle qu’elle pouvait vraiment décrire et surtout apprécier les couleurs, que la couleur rouge avait depuis une odeur et une texture particulières, tandis que le bleu dans son imagination représentait l’infini.

Chaque parfum humé était un cadeau de la vie.  En perdant l’usage d ‘un sens, elle avait  retrouvé l’usage de l’odorat, du touché, du goût et de l’ouïe.

Un homme devenu paraplégique à la suite d un accident partageait qu’il ne voudrait rien changer à son destin, que sa vie était parfaite et qu’il n’avait jamais été aussi heureux que depuis qu’il avait choisi d’accepter.

Accepter!  Mais ces gens avaient-ils perdu la raison ou quoi?

Je ne pouvais cependant plus, devant ces témoignages, m’apitoyer sur moi et me dire que mon mal était beaucoup plus grave, que mon sort me donnait particulièrement le droit à l’empathie.

Ces personnes avaient tout perdu à mes yeux, elles ne pouvaient pas être heureuses, surtout pas plus heureuses avec un corps handicapé.

J’étais enragé, j’en voulais au monde entier et je cherchais un responsable pour mon  malheur.

Pourquoi moi, qu’avais-je fait pour mériter ca?

Il n y avait aucune issue à mes yeux.  J’étais une victime condamnée à souffrir pour le restant de ma vie.

Jusqu’au jour où, un matin, en ouvrant les yeux, je me suis dit « Pourquoi pas moi?».

Et je me suis répété à voix haute « Pourquoi pas moi? ».

« Qu’est-ce que la vie essaie de m’enseigner à travers ces épreuves? »

« Est-ce que je serais heureux si j’étais soudainement guéri demain matin? »

« Est-ce que j’étais heureux avant la maladie? »

J’ai soudainement réalisé que la maladie n’était peut-être pas une ennemie avec laquelle je devais me battre pour regagner ma santé.  En effet, la maladie n’était-elle pas plutôt la façon qu’avait choisie mon corps de me communiquer qu’il n’en pouvait plus d’épuisement, qu’il avait toujours fait tout en son pouvoir pour me garder en bonne santé, mais que maintenant, il avait besoin de mon aide?

J’ai compris que mon corps voulait guérir et que la maladie était mon alliée.  J’ai compris que l’univers me donnait l’opportunité de choisir et de créer ma vie.

C’est à ce moment précis que le processus d’acceptation est né en moi.  C’est à ce moment que j’ai compris que je pouvais choisir et accepter ma maladie, que je pouvais cesser d’être une victime et prendre responsabilité pour ce que ma vie avait été, était, et serait dans le futur.

Accepter ce que la vie nous offre est une étape cruciale de la guérison.

L’acceptation est le début de la guérison.


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Bienvenue!

Central ParkQ

Steve, Vicky et Lohan à Central Park New York ,printemps 2013.

 

Le 2 septembre 2011, alors que je vivais déjà depuis 22 ans avec une maladie auto-immune et d’importantes limitations physiques, une équipe de médecins spécialistes m’annonçait que mon cœur était atteint d’une rare maladie dégénérative et incurable qui me laissait de 6 mois à un an à vivre.

Alors âgé de 42 ans et père d’un garçon de 6 ans, cette nouvelle d’une vie désormais en sursis s’est révélée être la clé d’une véritable transformation.  À travers l’acceptation profonde de ma condition physique, un nouvel état d’être est né où tout est possible, même la guérison.

Be Happy…Love

Steve